Le Fast Fashion

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Je parle de fast fashion dans ce billet, mais beaucoup des points que je vais aborder peuvent s’appliquer à d’autres types de choses, pas seulement aux vêtements. Sans plus tarder, lançons-nous dans le vif du sujet !

   

Il y a moins de 50 ans, le monde de la mode proposait quatre saisons par année. Maintenant, une année compte 52 saisons. Ça change à vue d’oeil : toutes les semaines, il y a quelque chose de nouveau. C’est ce qu’on appelle le Fast Fashion.


Je ne sais pas si c’est parce que j’ai maintenant la trentaine, mais il y a quelque temps, j’ai renoncé à suivre les dernières tendances, pour des raisons personnelles. J’ai découvert le minimalisme et mon style a fini par se définir avec les années. J’ai toujours su que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes et cruelles sur Terre, mais je crois que je ne voulais pas ouvrir les yeux par peur de devoir agir...

   

Comment m’est venu le déclic, alors ? Ma belle-mère m’a un jour partagé le documentaire The True Cost et m’a dit: « Tu dois regarder ça ! » Donc, je n’ai pas hésité, curieuse comme je suis, et je l’ai écouté. Après le visionnement, j’étais sous le choc. On venait de me mettre en pleine face ce que je savais depuis plusieurs années, mais que j’avais toujours choisi d’ignorer. Je ne vais pas vous cacher que j’ai pleuré, beaucoup pleuré.

   

Je me suis alors dit : « C’est bien beau savoir tout ça, mais qu’est-ce que je peux faire ? »

   

À l’époque où j’ai écouté le documentaire, je commençais à être minimaliste, donc bonne nouvelle : je n’avais pas l’intention de m’acheter des vêtements sur un coup de tête.


Déjà, consommer moins, c’était la clef pour contrer ce problème ! C’est simplement la loi de l’offre et de la demande.

   

Mais si je dois ajouter un vêtement à ma garde-robe, comment puis-je le faire en créant le moins de dommage possible à la planète et surtout en n’encourageant pas les entreprises qui exploitent la main-d’oeuvre ? C’est là que le vrai défi a commencé.

   

La première solution que j’ai trouvée a été les friperies. Non pas seulement pour acheter seconde main, mais aussi pour apporter mes vêtements dans les thrift shops quand je ne les porte plus.

Je sais, le magasinage dans les friperies peut être tout un défi pour certains d’entre nous, mais de nos jours, on a la beauté d’avoir internet ! Sur Facebook, il y a plein de groupes où les gens vendent, échangent et même donnent des vêtements, électroménagers, jouets pour enfants, vélos, etc. Ces petites communautés sont de vraies perles et découvrir leur richesse est incroyable !

Échanger avec des amis est aussi une option que j’adore. Il m’arrive de donner un article à une amie et elle me revient la fois d’après avec un truc que j’aimais bien dans sa garde-robe. Sinon, on peut toujours créer un groupe d’échange sur la toile (je suis sûre que ça existe déjà, j’invente rien ici).

   

La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus d’entreprises éthiques voient le jour. Elles essaient d’avoir une meilleure conscience écologique et, surtout, des employés payés à leur juste valeur. Quand je dois acheter quelque chose de neuf, j’essaie d’encourager ce type d’entreprises. Ou maintenant, quand j’ai un événement un peu « chic », j’essaie de ne pas acheter une robe (par exemple) juste pour la porter une fois. J’emprunte à une amie ou je loue ! Oui oui, je loue. C’est souvent moins cher ou le même prix que de l’acheter, mais après, je ne suis pas prise avec cette robe que je ne remettrai jamais. Ça me permet aussi d’expérimenter et d’oser porter un vêtement ou une couleur que je n’aurais pas osé si je l’avais acheté.


Donc, en résumé, pour diminuer mon empreinte carbone et éviter le plus possible d’encourager les entreprises qui n’ont pas à coeur leur main-d’œuvre : j’emprunte, j’échange, je loue, j’achète seconde main ou j’achète local et éthique ! Dans cet ordre !

C’est aussi simple ! Okay, je sais, ça peut être toute une gymnastique quand on commence, mais avec de la pratique, ça devient une belle habitude qui fait du bien autour de soi. N’oubliez pas : le but n’est pas d’être parfait, mais de s’améliorer à chaque achat.

   

Bon thrifting !

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Sources

- Le documentaire The True Cost disponible sur Netflix

- Location de vêtements éthiques à Montréal: Station Service