Minimalisme 101 : Le désencombrement
« Le rêve américain est seulement un modèle, ce n'est pas LE modèle » - Joshua Fields Milburn (The Minimalists)
Saviez-vous qu’en moyenne, on utilise seulement 40% de l’espace de notre maison ? C’est l’une des nombreuses choses que j’ai apprises en regardant le documentaire Minimalism: A Documentary About the Important Things (disponible sur Netflix). Ce documentaire m’a ouvert les yeux sur la société de surconsommation dans laquelle nous vivons et notre relation avec les biens matériels.
Comme je vous en ai déjà parlé dans un billet précédent sur la simplicité volontaire, le minimalisme, c’est un style de vie qui nous permet de vivre avec moins de choses pour faire plus de place à ce qui est vraiment important pour nous, comme les relations humaines et les expériences. Ce n’est pas une privation, au contraire. Personnellement, j’ai plus de temps pour ce que je veux vraiment faire.
Le minimalisme est rendu une mode. Est-ce une bonne chose ? Oui et non. Oui parce que ça peut aider des gens à vraiment simplifier leur vie, à vivre autrement, à être plus productif, diminuer les distractions, revoir leurs priorités et j’en passe. Ça peut aussi être une mauvaise chose si les gens veulent seulement adopter le look minimaliste pour l’esthétique, par exemple, et redécorer toute leur maison ou acheter des articles qui font « minimaliste ». Malheureusement, je ne crois pas que ces personnes ont compris l’essence même du minimalisme.
Quand je me suis autoproclamée minimaliste en 2016, j’ai décidé d’adopter ce style de vie pour vivre plus simplement et économiser de l’argent. Maintenant, je vois tout ce que ça m’apporte. Je suis plus productive. J’ai moins de distraction. Je suis capable de me fixer des priorités qui en sont vraiment. Je suis plus organisée. Je possède l’essentiel et non du superflu. C’est plus rapide faire le ménage de la maison. J’ai également diminué mon empreinte carbone, ce qui est une très bonne nouvelle pour la planète. Et ça me permet aussi d’opter pour des choix plus éthiques quand je vais faire des achats.
Il ne faut pas oublier qu’être minimaliste ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. On peut être minimaliste et avoir une collection d’une centaine de livres, par exemple. Si ces livres me servent et que je les utilise, je reste quand même minimaliste. L’important, c’est de garder ce qu’on utilise vraiment et de laisser aller le superflu (je ne le répéterai jamais assez : ce n’est pas une privation).
En devenant minimaliste, je ne suis pas devenue anti consommation. Je suis maintenant contre la surconsommation et je suis pour une consommation plus réfléchie. Le côté plus éthique et durable du minimalisme est aussi une grande motivation pour moi à continuer de vivre ainsi.
Disons que vous voulez devenir minimaliste aujourd’hui, ou du moins essayer. Comment on s’y prend ? C’est la question que vous vous posez sûrement. Il faut commencer par désencombrer, tout simplement ! Je sais que ça peut avoir l’air d’une lourde tâche et vous ne savez peut-être pas par où commencer, mais ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous aider.
Pour le mois d’août, j’ai créé un programme de 31 jours de désencombrement facile et rapide pour tous ! Tout le monde peut y participer et comme le titre l’indique, c’est facile et rapide. Si vous êtes quelqu’un de très occupé, c’est aussi pour vous ! Ça va vous demander entre une et cinq minutes par jour pour vous désencombrer d’un à dix objets.
Si c’est un défi qui vous intéresse, je vous invite à aller voir la page Instagram de Tisane & Jasette, toutes les informations s’y trouvent. Durant tout le mois d’août, je vais partager un truc à désencombrer par jour en story Instagram. Si vous ne pouvez pas le faire maintenant, ce n’est pas grave, les informations du défi vont rester en ligne pour que vous puissiez le faire (ou le refaire) plus tard.
Dernière petite information importante avant de commencer à désencombrer votre maison : comment désencombrer intelligemment (le plus eco-friendly que possible) ?
Première « règle » importante, selon moi : le désencombrement le plus eco-friendly et facile, c’est celui qu’on n’a pas à faire. Donc : on achète moins.
Si l’objet est déjà dans votre maison, alors voici la série d’étapes par laquelle je passe pour désencombrer (dans cet ordre).
Revendre.
On peut, oui, se fait un peu d’argent, mais mettre notre objet en ligne, trouver quelqu’un pour l’acheter et conclure la vente, ça prend du temps. On n’est pas toujours gagnant à la fin, en termes de temps versus argent. Notre temps est précieux, ne l’oubliez pas !
Donner.
À une organisation dans votre quartier. Passez une annonce sur Facebook ou trouvez-y un organisme qui a besoin d’objets spécifiques. Sinon, on peut toujours donner dans une friperie. Malheureusement, peu de gens savent qu’il y a beaucoup de pertes dans les friperies. Souvent, ils reçoivent trop de choses, donc ils doivent en jeter. Informez-vous avant de donner.
Réutiliser.
C’est un moyen écologique, mais ça va un peu à l’encontre du minimalisme qui est de désencombrer. Si vous avez un vieux chandail, vous pouvez le transformer en chiffon sans problème. Mais si vous avez déjà 20 chiffons dans la maison, peut-être vaudrait-il mieux le recycler.
Recycler.
Presque tout se recycle, de nos jours. Allez voir les règles de recyclage de votre municipalité ou les points où aller porter de vieux électroniques. Je sais qu’en France, par exemple, il y a une compagnie qui reprend les vieux électroniques et qui utilise les pièces pour en faire des nouveaux.
Jeter.
C’est le dernier recours. Ça peut faire mal au coeur de jeter, pour plusieurs raisons. On a l’impression d’avoir dépensé de l’argent pour rien. Ou même, on se dit que c’est mauvais pour l’environnement. Petit rappel : si vous n’achetez pas en premier lieu, vous n’avez pas à en arriver là !
Pour terminer, j’aimerais vous partager mon rêve américain : j’aimerais que plus de gens soient conscients de leur consommation et fassent attention à notre belle planète.
Bon désencombrement !
Sources / Inspirations
The Minimalists - Minimalism: A Documentary About the Important Things
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Dominique Loreau - L’infiniment peu