La Procrastination

C’est ironique que le premier sujet sur lequel j’écris soit la procrastination, parce que c’est ce qui (ainsi que la peur) m’a retardé tout ce temps à monter ce blog.


Je trouve important d’écrire sur le sujet, car j’ai le sentiment qu’elle en fait suer plus d’un. J’ai aussi l’impression que c’est pas tout le monde qui deal avec de la même manière. Certains se disent: «Fuck off, je deal pas avec ça» et du coup c'est la procrastination qui gagne. Ça a été moi pendant longtemps (et même parfois encore). D’autres vont la voir arriver de loin, ce qui les aide surement à mieux dealer avec par la suite. J’ai commencé à dealer avec il y a seulement quelques temps de cela et c’est loin d’être encore parfait, parce qu’elle me donne l'impression d'être toujours là. 

En fait, elle est omniprésente. Si c’est pas toi qui procrastines, ça sera un collègue de classe qui est en groupe avec toi pour une expo en science ou ton amie qui est supposée t’envoyer par texto le nom d’un restaurant qu’elle t’as recommandé (je suis ce genre d’amie...). La procrastination a tendance aussi a se propager comme une maladie contagieuse, si quelqu’un commence à procrastiner il va entraîner les autres autour de lui. Tu connais ce collègue de travail qui te montre toujours des vidéos drôles de chat sur Youtube? Voilà!

Même en écrivant ce billet je me bat contre ce démon. Il y a une petite voix dans ma tête qui me dit: «Ta valise n'est pas faite», «Tu devrais aller prendre une petite marche pour t'aérer un peu», «Le ménage n’est pas fait». Toutes les raisons sont bonnes pour nous détourner de notre but premier. Même une tâche aussi ridicule que de se couper les ongles à soudainement l’air plus intéressante que d’écrire ce billet. 

Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que la procrastination est toujours une chose négative. J’imagine qu’il doit y avoir des gens qui l’utilisent à leur avantage, mais dans mon cas, je ne me suis jamais surprise à dire: «Merci procrastination pour m’avoir fait commencer à étudier à la dernière minute!» ou encore «Je suis très reconnaissante d’avoir écouté autant de vidéos de chat aujourd’hui, je sens que mon ménage avance bien!»

Si la procrastination n’était pas dans ma vie (depuis toujours), j’aurai publié ce billet depuis au moins un an déjà! Un an! Vous imaginez les heures que j’ai passé à faire autre chose de «plus importants» que d’écrire ce billet?! J’ai au moins eu le temps de me couper les ongles 35 050 fois entre temps!


Parlons maintenant des solutions pour contrer cette vilaine. Pour être honnête, entre vous et moi, je n’ai pas trouvé de remède efficace, du moins qui marche pour moi. J’en ai passé des heures à lire des blogs, à regarder des vidéos sur le sujet et même en discuter avec des proches. Souvent la seule solution, c’est de s’activer. Il n’y a pas de truc magique. Les To do list ça marchent juste le temps que tu les écrives, après ta liste elle diminue jamais (dans mon cas de procrastineuse endurcie). Donc je ne vais pas vous dire de faire des listes ou d’utiliser une application pour faire le suivi de votre temps de travail, etc. Il faut seulement que vous le vouliez vraiment et c’est à ce moment là… que la vrai magie opère!